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Notre histoire

 

Ancrage Géographique et Historique de la Plateforme Inclusive Institutionnelle


Le Val d’Argent, un territoire inclusif

Le Val d'Argent, aussi appelé vallée de Sainte-Marie-aux-Mines ou val de Lièpvre, est situé dans le département du Haut-Rhin. Sa ville principale est Sainte-Marie-aux-Mines

A l’origine, le peuplement de cette vallée serait essentiellement dû aux deux monastères, dont celui de Lièpvre édifié au VIIIe siècle, l'autre au Xe siècle à Echery, autour desquels des serfs venus des régions limitrophes, notamment du val de Galilée, s'étaient fixés. 

 

Dès le XVIe siècle, la vallée est une terre d’asile religieux, les RIBEAUPIERRE accueillent sur leurs terres de nombreuses communautés religieuses venues s’y réfugier : luthériens, calvinistes, anabaptistes (à l’origine du mouvement puritain Amish né à Ste Marie-aux-Mines en 1693), juifs. Cette arrivée massive de population qui constitue également une main d’œuvre importante participe fortement à l’évolution économique de la vallée.

Entre le XVIème et le XVIIIème siècle, 80 mines (argent, plomb, …) sont mises à jour et exploitées, entrainant une arrivée massive de population dans la vallée. L’exploitation minière décline entre le XIXème et le XXème siècle, pour s’arrêter totalement en 1940, où la dernière mine est fermée du fait de la seconde guerre mondiale.

A partir du XVIIIème siècle, l’industrie textile prend le relais de l’activité minière. Le Val d’Argent dispose alors d’une main d’œuvre qualifiée et d’infrastructures héritées de la période minière, qui facilitent la reconversion dans le textile.

Dès le XVIIIème siècle, l’activité textile du Val d’Argent s’organise sur le modèle de la fabrique dispersée, favorable au patronat. Les matières premières sont filées et teintes dans des manufactures, puis tissées par des ouvriers travaillant majoritairement à domicile. Cette organisation réduit les coûts de fonctionnement et les investissements immobiliers de l’entreprise, dans une vallée encaissée où les terrains constructibles sont rares et chers.  

Le patronat s’approprie alors les terrains du centre-ville et y installe des manufactures, de petite et de moyenne taille, et des maisons patronales qui font vivre un bassin d'emploi de près de 20000 personnes au total.

En 1871, l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne ébranle ce mode de fabrication dispersée et le patronat change d’attitude vis-à-vis du logement ouvrier et impulse la construction de cités ouvrières. A partir de 1905, Sainte Marie-aux-Mines lance un vaste programme de construction d’immeubles collectifs pour desservir les principaux sites industriels à l’Est et à l’Ouest de la ville. En 1925, elle créée un d’Office d’Habitation à Bon Marché (OHBM), qui prend le relais du programme de construction.

Après la reprise de 1919, le krach de Wall Street en 1929 freine considérablement les affaires, même si l’industrie textile sainte-marienne trouve des débouchés commerciaux intéressants jusqu’aux années 1950. A cette période, l’arrivée d’une nouvelle crise, qui se généralisera au cours des années 1960 et 1970, marquera la fin de l’ère textile de la ville. Les usines ferment les unes après les autres, véhiculant une image négative du territoire. 

Ainsi, en un siècle la Vallée a perdu la moitié de sa population. La perte a été particulièrement importante à partir de 1872 en raison du changement de nationalité (annexion par l’Allemagne en 1871), mais aussi sous l'effet général de la désertification des campagnes au profit des grandes villes.

Le vieillissement de la population, phénomène général et commun à l’ensemble du territoire national, est également une raison de la baisse de la démographie de la vallée.

Autres héritages de l’histoire, l’offre d’habitat social est importante sur la Vallée et le taux de chômage y est également très élevé, généralement près de deux fois celui de la moyenne nationale.

Particulièrement marquée par les deux guerres mondiales, la Vallée de Sainte Marie aux Mines à vu se développer ses établissements sanitaires et sociaux. D’une part pour soigner les blessés de guerre et d’autre part pour assurer l’accompagnement des nombreuses personnes en situation de handicap suite aux blessures de guerre. C’est ainsi que se développèrent au sein de cette terre inclusive  l’HIVA (Hôpital Intercommunal du Val d’Argent) et l’Institution « Les Tournesols ».

 

Historiques et zones d’intervention de l’Institution et des établissements sous conventions de direction

Aujourd’hui, le nombre d’établissements et services qui composent Les Tournesols permet à cette institution d’être un des premiers employeurs de la vallée de Ste Marie-aux-Mines, ce qui lui donne un impact économique important dans cette zone. 

L’Institution se trouve sur un territoire, de fond de vallée et en limite territoriale de deux autres départements, qui a souffert du déclin industriel du textile.

Cette particularité territoriale fait cependant partie des atouts dont l’Institution a su tirer parti. En effet, le bassin de vie n’étant pas équipé, ni occupé, par d’autres établissements sociaux ou médico-sociaux, une logique d’extension naturelle a pu se mettre en place. 

Les établissements et services qui ont progressivement vu le jour, sont donc naturellement devenus une réponse territoriale en matière d’hébergement et d’emploi adaptés aux besoins de la population accueillie et accompagnée.

 

 Historique de l’Institution et des établissements et services sous convention de direction :

  • 1964 : l’hôpital local, construit sur dommages de guerre, a une taille surdimensionnée par rapport aux besoins de la vallée de Ste Marie-aux-Mines. Une baisse d’activité industrielle due au déclin du textile a également engendré une baisse de la démographie. Une partie des locaux inoccupés est alors reconvertie pour accueillir des enfants dits débiles profonds et grabataires. C’est la création de l’Institut Médico-Pédagogique La Nichée.

  • 1966 : l’asile Waltersperger, établissement d’hébergement pour hommes invalides, est rattaché à l’hôpital local. En 1986, ce service annexe d’hospice est transformé en Foyer pour Adultes Handicapés (F.A.H.) (arrêté du 19 août 1986 portant transformation de la section hospice de l’hôpital de Ste Marie aux Mines).

  • 1990 : l’I.M.P. La Nichée et le F.A.H. Waltersperger sont érigés en établissement public autonome à caractère médico-social, par arrêté du conseil municipal de Ste Marie-aux-Mines.



A partir de cette date, 2 grands projets sont menés de front :

  • la réhabilitation totale des bâtiments du F.A.H. devenu Foyer d’Accueil pour Handicapés Graves (F.A.H.G.) en 1995, puis Foyer d’Accueil Spécialisé (F.A.S). en 2008 ;

  • une réflexion pour la construction d’un nouvel IMP, puis au vu du nombre important de personnes accueillies au titre de l’amendement Creton, s’est rajouté au projet initial, un projet d’accueil pour adultes (MAS et FAM).

 

L’an 2000 marque l’ouverture de la structure Les Tournesols, inaugurée en 2001 et qui a rapidement évoluée pour proposer de nouveaux établissements et services :

  • Le Foyer d’Accueil et d’Hébergement de Travailleurs en situation de Handicap (FAHT)

  • Le Service d’Accueil de Jour (SAJ)

  • Le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS)

  • L’Etablissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) et l’Entreprise Adaptée (EA)

 

En 2010 Les Tournesols se composent de 7 établissements (IMP, MAS, FAM, FAS, FAHT, ESAT, EA) et 3 services (SAVS, AT, SAJ) sur le bassin du Centre Alsace.

 

En 2011 débutent les travaux d’extension de la M.A.S. (Maison d’Accueil Spécialisée) et du F.A.M. (Foyer d’Accueil Médicalisé) qui comprendront des unités plus ou moins fortement médicalisées. 

 

En 2010 c’est également la naissance de l’ESAT-EA « Vall de Galilée » situé à RAVES (Proche de SAINT DIE DES VOSGES).

 

L’année 2014 est marquée par la naissance du Département Social (Haut-Rhin) avec 2 services :

  • L’Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asile (HUDA)
  • et celui d’Accueil d’Urgence des Victimes de Violences Intra-Familiales (AU VIF)

 

L’année 2018 marque l’ouverture de l’Ateliers Chantier d’Insertion « Les Jardins de Galilée » à PROVENCHERES ET COLROY (Proche de SAINT DIE DES VOSGES).

 

Enfin, en 2020, c’est l’Ateliers Chantier d’Insertion « Ferme d’Argentin » qui est créé avant de démarrer son activité en mars 2021 à LIEPVRE (Haut-Rhin) sur le site de la Ferme d’Argentin (ESAT / EA / ACI).



Zones d’interventions :

  • L’origine géographique des personnes accueillies au sein des établissement qui composent le PMEA est principalement concentrée sur les départements du Haut-Rhin (88), du Bas-Rhin (67) et des Vosges (88). Cependant, dans le cadre de la spécificité d’une partie des établissements (places autisme en IMP, MAS neuro-dégénérative, FAM psychique), ceux-ci sont sollicités pour des situations complexes ou critiques provenant de régions de toute la France.


  • Concernant le pôle FV, MAD, DS, les zones d’intervention sont très diverses en fonction des services :
    Pour ce qui est des structures d’hébergement (FAS et FAHT) et de l’accueil de jour, les personnes accompagnées viennent principalement de la communauté européenne d’Alsace et du département des Vosges.
    Le champ d’intervention du SAVS est quant à lui bien délimité au Nord de l’ancien département du Haut-Rhin. Il s’agit du bassin de vie des quatre cantons (Ste Marie aux Mines, Lapoutroie, Ribeauvillé et Kaysersberg).
    L’AU VIF accueille un public provenant de l’ancien département du Haut-Rhin. Les orientations sont effectuées par le 115 de ce département.
    L’origine du public accompagné par l’HUDA est bien plus diverse, puisque par essence, les personnes en demande d’asile en France peuvent provenir du monde entier. Toutefois, les demandeurs d’asile proviennent majoritairement d’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Europe de l’Est. 

 

  • Concernant le pôle travail qui regroupe les ESAT (Etablissements et Services d’Aide par le Travail), EA (Entreprises Adaptées ) et les ACI (Ateliers Chantier d’Insertion), les zones d’intervention sont différentes selon le domaine d’activité déployé. Les différents établissements et services sont basées à Sainte Marie aux Mines (68), Raves (88), Provenchères et Colroy (88), Lièpvre (68) et Colmar (68).
    Cependant, pour schématiser, la zone de couverture en termes d’origine des employés en ESAT / EA et ACI et des encadrants, est celle comprise entre Sélestat, Colmar et Saint Dié des Vosges.
    De même, le territoire d’intervention des différents établissements et services couvre la totalité de la Collectivité Européenne d’Alsace (CEA 67-68) et le département des Vosges (88). Ainsi, que ce soit les employés ou les entreprises clientes et partenaires, la zone d’intervention couvre les trois territoires du Haut-Rhin, Bas-Rhin et des Vosges ainsi que, pour certaines activités, des clients / partenaires basés en Allemagne.

 

 

Gouvernance :

L’Institution Les Tournesols et les Etablissements sous conventions de direction constituent désormais une véritable plateforme de services dédiée à l’accompagnement des personnes les plus vulnérables.

Si à chaque étape de son développement la personne accompagnée a été et reste au cœur des réflexions qui motivent les actions quotidiennes de l’ensemble des professionnelles, et donc de la direction ainsi que des administrateurs, l’évolution des dernières années a fait évoluer la gouvernance de celle-ci afin d’en faire un véritable organisme gestionnaire. 

Dès lors, la mutualisation des moyens et des compétences est mise au service de l’amélioration constante de l’accompagnement proposé aux personnes et au renforcement des services supports afin de soutenir l’action des professionnels de terrain. Au-delà de la rationalisation financière que suppose toute mutualisation, cette dernière a permis, à moyen constant, de dégager des ressources nouvelles mises directement ou indirectement au service des personnes accompagnées. Souvent ces ressources n’auraient pu être mobilisées par un établissement ou service seul et c’est la conjonction des moyens mobilisables qui permet de développer telle ou telle compétence.

 

Ce sont aujourd’hui 4 entités juridiques distinctes, regroupant 17 établissements et services d’accompagnement sur 13 sites géographiques distincts qui sont pilotées par la même équipe de direction en partenariat avec les élus locaux et travaillent en parfaite synergie afin de permettre le déploiement de trajectoires les plus inclusives possibles aux personnes vulnérables accompagnées.

 

Au-delà de ces services internes la plateforme s’ouvre aux collaborations avec des partenaires extérieurs afin de mobiliser ou d’offrir la ressource adaptée aux besoins et attentes des personnes accompagnées en interne comme en externe afin de dynamiser le plus possible la trajectoire inclusive de leurs parcours personnelles et professionnels.

 

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