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Mission et valeurs

Avant d’entrer dans le développement des composantes du projet institutionnel, il convient de présenter les valeurs qui sous-tendent l’action de tous les professionnels de l’Institution quelles que soient leurs modalités d’intervention.

 

MISSION ET VALEURS

L’Institution « Les Tournesols » a pour mission d’accompagner de manière continue ou discontinue, à domicile ou en établissement, des personnes vulnérables, autonomes ou non, afin de leur assurer l’accompagnement, l’aide et l’assistance qu’elles sollicitent ou qui est nécessaire à leur bien-être physique, psychique et social.

La mission de l’Institution ne trouve sa pleine réalisation qu’à partir et au travers d’attitudes, d’échanges, de services porteurs de respect et d’attention à la personne accompagnée, cela dans toutes les composantes de sa personnalité.

Ces valeurs constituent le fondement de notre structure. Elles garantissent :

  • la liberté et les droits de la personne
    aider sans prendre la liberté de l’autre, accompagner sans imposer, accompagner à formuler et à mettre en œuvre ses choix, préserver l'intimité
  • la sécurité des personnes
    contraintes élaborées et expliquées dans le respect et la dignité de chacun, sécurité matérielle, sécurité dans le fonctionnement, sécurité éducative, affective et psychique
  • l’égalité des aides et des services
    qualité du prendre soin, qualité d’environnement, non-discrimination (de sexe, d’âge, culturelle, religieuse, financière ...)

L’Institution a pour mission la mise en place de conditions d’accueil, d’accompagnement éducatif, de soins, de professionnalisation ou d’inclusion, qui soutiennent et valorisent le projet de chaque personne accompagnée tout en tenant compte de son histoire.

Il s’agit de proposer à des personnes fragilisées sur les plans physiques, psychiques, intellectuels et/ou sociaux, un accompagnement permettant de vivre sans rupture massive avec les modèles sociaux courants, respectueux de l’histoire et des habitudes de vie de chacun, proposant une organisation de la vie favorisant la trajectoire inclusive, l’autonomie et l’initiative, assurant les accompagnements, l’aide, l’assistance souhaitée ou pressentie.

 

LES OBJECTIFS

Que l’accompagnement prodigué s’organise en milieu professionnel, au domicile de la personne ou au sein d’établissements d’hébergement séquentiel ou permanent, les objectifs sont les mêmes :

  • Réfléchir et construire un accompagnement adapté, individualisé, bienveillant et sécurisant,
  • Mettre en œuvre une organisation sociale, éducative, médicale, professionnelle et technique cohérente (vie quotidienne, éducation, activité professionnelle et activités ludiques),
  • Encourager à l’éducation, la socialisation et donner les moyens du droit à l’autodétermination : l’Institution défend la liberté de chaque personne accompagnée à faire ses choix, à les mettre en œuvre, à changer d’avis, à prendre des risques, à se tromper, etc. Cette liberté se traduit en un droit à la décision mais également à l’action, basé sur la confiance en soi et la capacité de changer. L’atteinte de cet objectif est conditionnée par l’accès aux droits fondamentaux et à une qualité de vie pour toute personne accompagnée.
  • Elaborer et soutenir des organisations de travail adaptées pour que chaque personne puisse trouver satisfaction pour ses besoins et demandes :
    • concernant la vie quotidienne, socio-professionnelle ou éducative

    • concernant les soins de santé

    • sociales et relationnelles

    • d’éducation

    • personnelles et intimes

 

Atteindre ces objectifs oblige à s’assurer que les moyens humains, matériels et techniques soient en correspondance avec ceux-ci et ainsi donner une réalité au projet institutionnel.

 

L’Institution se donne pour finalité de contribuer à soutenir les personnes en situation de vulnérabilité, de lutter contre les exclusions et les inégalités sanitaires, sociales, économiques et culturelles, de promouvoir le développement du lien social et de renforcer la cohésion territoriale. 

Dans ce cadre, l’Institution se positionne comme un acteur technique et opérationnel. Ses actions, destinées aux personnes accompagnées, aux aidants familiaux, et aux équipes de professionnels, prennent pour partie source dans l’expertise d’expérience de ces acteurs et s’appuient également sur les compétences des ressources extérieures intervenant sur le territoire. Un travail collaboratif au service d’une inclusion polymorphe et œuvrant pour un accompagnement pluridisciplinaire défendant le droit à l’autodétermination se doit d’être engagé avec toutes les ressources pouvant être mises au service de ces objectifs qu’elles soient internes ou externes à l’Institution. 

 

UN MAITRE-MOT : ACCOMPAGNER

Ce principe suppose une équipe pluridisciplinaire constitués de collaborateurs formés, ayant des compétences spécifiques et complémentaires et nourris d’un socle commun de connaissances, de savoir faires et d’expériences. Accompagner des personnes fragilisées nécessite d’asseoir et de défendre une posture, un savoir-être.  Accompagner est une démarche volontariste et humaniste, s’appuyant sur la force d’une réflexion collective.      

L’un des principes dominants est que nous sommes tous, à la place où nous nous trouvons, quel que soit notre statut ou notre fonction, des accompagnants de la vie des personnes fragilisées. Nous sommes tous, à égale intensité, concernés par leur bien-être, par le partage de leurs joies et peines, par le souci de leur quotidien. Il s’agit d’une fonction de base généraliste. 

L’accompagnant, que nous sommes tous, s’enrichit des spécificités, des compétences, de la fonction qui appartiennent à chacun et qui sont nécessaires à un accompagnement global de la personne. 

L’inscription des professionnels dans cette fonction prioritaire de « tiers aidant » comme liant entre les personnes vulnérables et l’équipe, reconnaît toutefois les compétences spécifiques chaque fois que nécessaire. Ainsi, une situation de handicap doit se vivre et ne peut généralement pas être soignée : de l'enfance jusqu'à la fin de vie, l’accompagnement constitue bien souvent une mission à la fois noble et complexe, nécessitant la mobilisation de nombreuses compétences au service de la personne vulnérable.

La plateforme de service « Les Tournesols » se doit de tenir compte des droits fondamentaux de la personne tout en l’associant à un champ d’échanges, de partages, d’éducation, de socialisation offert par des temps de vie plus collectifs. 

La vie comme l’accompagnement oscille donc entre des lieux privés et des lieux collectifs sans caractère institutionnel trop lourd. La fragilité de la personne est reconnue et respectée par un accompagnement des actes quotidiens, des supports relationnels et de communication, des actions éducatives et professionnelles adaptées et des soins de santé justes. Accompagner justement s’est aussi savoir s’adapter aux compétences et besoins de la personne, tant au niveau de l’acquisition de compétences qu’au niveau de la perte de celles-ci.  

Aussi promouvoir le développement physique, psychique, intellectuel reste primordial et central. C’est pourquoi les actions de soutien adaptées s’inscrivent dans le projet d’accompagnement individuel de la personne et au sein des projets d’établissements ou de service.

 

CONNAITRE ET RECONNAITRE

L’histoire de vie de la personne, son parcours et son tissu de relations sont les fondements de sa dimension affective et psychologique sur lequel il faudra habillement construire son projet d’accompagnement individualisé.

Une personne ne nécessite pas un accompagnement sans la prise en compte de son parcours de vie, même si celui-ci est lourd à porter. Ainsi, pour accepter la vulnérabilité, pour en faire le terreau à partir duquel pourra se construire une trajectoire inclusive, une phase d’acceptation est parfois nécessaire. 

S’il s’agit de recréer des liens, il faudra avant tout veiller avec délicatesse, sans forcer les liens, à partager ce qui existe et établir une relation de confiance.

La famille, le représentant légal, les proches sont, et doivent rester, des acteurs présents dans toutes les dimensions de la vie de la personne accompagnée si elle le souhaite.

Cette dimension de la vie d’une personne ne peut exclusivement être prise en compte par l’Institution seule et il est fondamentale que la famille, le représentant légal, les proches puissent participer à l’accompagnement proposé.

Pour nombres de personnes vulnérables, les premiers pas dans l’accompagnement se traduisent par un temps de bilan, de rétrospective, d’émergence de choses refoulées. C’est pourquoi, le concours d’un psychologue est parfois une nécessité. 

Les accompagnants seront attentifs, devant ces situations, à être avant tout des « écoutants », avant d’engager une action qui n’est pas de leur ressort.

Il faudra accompagner, dans l’Institution, par le respect des rituels, des fêtes, des rencontres familiales, tout ce qui donne une solidité, une sécurité et une continuité aux liens affectifs anciens et nouveaux.

Les autres personnes accompagnées sont aussi, et pas seulement par mimétisme, des supports affectifs, et psychologiques. Leurs relations doivent donc être développées en respectant au maximum la spontanéité et la non-directivité. Il faut que ces affects leur appartiennent en propre.

Il est utile de rappeler que ces relations se vivent aussi parfois sur un mode conflictuel, mais n’en restent pas moins des relations sociales faisant partie intégrante de l’accompagnement de la personne accompagnée.

Il faudra également être vigilant face à la demande de toute puissance institutionnelle revendiquée, parfois par les proches, qui conduit : 

✓à l’interdit de la souffrance,

à l’évitement des conflits,

au refus des deuils,

à une négation des désirs des personnes accompagnées,

C’est le glissement vers une demande exclusive d’efficacité revendiquée par les proches qu’il faut également accompagner. 

C’est le risque d’un fonctionnement institutionnel qui inscrit l’obéissance aveugle comme un critère de bien-être pour les personnes accompagnées et de sécurité pour les accompagnants.

Nous devons développer sans cesse les actions « d’accompagnement inclusif partagé » afin d’inscrire dans les faits l’association Institution-Famille / représentant légal / proches dans les prestations offertes aux personnes vulnérables.

 

ACCUEILLIR

Il est impératif qu’un échange ait lieu avec la personne accompagnée et, si elle le souhaite, avec ses proches avant toute décision. L’accord de la personne accompagnée sera toujours recherché et il conviendra d’accueillir la personne mais aussi sa parole, son parcours, sa singularité.

Pour cela certains principes sont primordiaux :

  •  Le souci d’un dossier clair avec les informations sur l’histoire de vie, les habitudes de vie, les besoins et attentes : l’Institution ne doit pas rester dans le seul montage des dossiers administratifs.
  •  La reconnaissance du droit à l’autodétermination et à l’inclusion des personnes accompagnées.
  •  Le respect de la laïcité, de l’égalité hommes-femmes, de la démocratie, de la discrétion professionnelle, de l’intimité de la personne accompagnée.
  •  L’attribution d’un référent dans la phase d’accueil et d’installation puis tout au long de l’accompagnement.
  •  Le développement et l’adaptation permanente des projets d’accompagnement individuels.


LE PROJET D’ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUALISE

Si le projet institutionnel vise l'ensemble de la population accompagnée de manière essentiellement uniforme, le projet d’accompagnement individualisé est, quant à lui, centré sur la personne. Il la reconnaît dans sa spécificité, son individualité. C'est un outil permettant le développement de la vie sociale, éducative, professionnelle, affective de la personne accompagnée dans le respect de ses choix, de ses valeurs et donc de son identité en assurant le lien avec sa vie passée. Il définit ce qui, pour chaque personne, donne à son existence un objectif et un sens  à sa vie.

Il ne peut se limiter à une photographie des souhaits de la personne lors de son entrée en accompagnement. Il doit assurer un suivi de ceux-ci en parallèle à leur évolution mais également à celle de sa situation et de ses besoins. Ce suivi suppose la désignation de référents attachés à chaque projet individuel et donc à chaque personne. Le référent est un professionnel et, en cas d'insatisfaction, la personne accompagnée doit pouvoir décider de changer de référent. Celui-ci assure à un rythme régulier un suivi de ce projet en rassemblant les différents aidants autour des souhaits de la personne accompagnée.

 

 

PROMOUVOIR LA BIENTRAITANCE, L’INCLUSION ET LE DROIT A L’AUTODETERMINATION

Entretenir la culture de la bientraitance, la promotion de l’inclusion et le droit à l’autodétermination passe par un accompagnement individualisé pour toutes les personnes vulnérables mettant à profit les compétences de tous les professionnels.

  • La bientraitancen’est pas seulement l’absence de maltraitance mais il s’agit d’une démarche active, « une manière d’être, d’agir et de dire soucieuse de l’autre, réactive à ses besoins, respectueuse de ses choix et de ses refus ».
  • L’inclusion est de faire entrer dans la normalité toute personne quelle que soit sa fragilité, sa différence et/ou sa déficience, en posant comme principe l'interaction entre la personne et l'environnement.
  • L’autodétermination traduit le pouvoir de décider pour soi-même, d’être acteur de sa vie sans intervention externe indue.

 

Ces valeurs fondamentales qui permettent d’effectuer un accompagnement de qualité sont inscrites en filigrane dans l’ensemble des points abordés précédemment.

L’objectif principal se définit dans l’intérêt de la personne accompagnée. Il faut donner du sens aux actes que nous effectuons au quotidien, personnaliser l’accompagnement dans le respect de la personne.

La promotion de ces valeurs implique une recherche constante d’amélioration des pratiques quotidiennes. Elle concerne tout le monde, les professionnels, les personnes accompagnées, les familles ou proches, les aidants… 

 

Pour répondre à cette philosophie institutionnelle, les professionnels sont formés et sensibilisés à toutes les étapes de l’accompagnement à la nécessité de maintenir la « Bientraitance », « l’Inclusion » et le droit à « l’Autodétermination ».

Il s’agit avant tout d’adopter une attitude valorisant la place de la personne accompagnée pour laquelle se mobilise l’équipe pluridisciplinaire.

 

L’utilisation des moyens qui sont à notre disposition (projets individualisés, formations internes et externes, locaux adaptés, …) contribue à améliorer la prise en compte de la bientraitance au niveau de notre Institution. La mise en place de ces moyens doit rappeler à chacun, qu’à toute personne en situation de handicap doit être assuré « le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité » (article 7, Art L311-3 alinéa 1 du Code de l’Action Sociale et des Familles).

 

La promotion de la « Bientraitance », de « l’Autodétermination » et de « l’Inclusion » est l’affaire de tous.


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